Club de montagne de Labarthe sur Lèze, affilié au Club Alpin Français.
Randonnée
par la HRP
Yves a effectué la traversée des Pyrénées (d’ouest en est) sur la Haute Randonnée Pyrénéenne en 35 jours.
Je suis bien arrivé à Banyuls, 35 jours après mon départ d’Hendaye.
C’est la fin d’une expérience grandiose. Une rencontre avec les Pyrénées, qui changent totalement de physionomie lorsqu’on les voit autrement que dans le sens "une vallée, un sommet". Dans la partie centrale, c’était presque "une journée, un massif" !
Une rencontre aussi avec des gens : bergers plusieurs fois, GRdistes et HRPistes, voire simple touristes très compréhensifs ("Je fais la traversée des Pyrénées. Heu, vous n’auriez pas un reste de pain de votre pique-nique, je suis un peu juste en ce moment..." !).
Le revers, c’est l’importance énorme que prennent des détails comme les erreurs d’itinéraire, les petites douleurs (un début d’ongle incarné m’a bien fait souffrir les quatre derniers jours). La perte d’un collant dans un refuge m’a contraint plus tard à passer une nuit en refuge pour ne pas bivouaquer au froid.
Les options "minimalistes" (35 jours au lieu de 41, légèreté du sac et de l’équipement) ont le gros défaut de ne pas laisser de marge de manoeuvre. La qualité du matériel et celle de la nourriture sont primordiales. Il faut vraiment une préparation parfaite.
C’est la continuité qui fait tout l’intérêt de ce type de parcours : Il faut marcher tous les jours, quelles que soient les conditions et la forme. Toute interruption (jour de repos ou de ravitaillement en vallée) en fausserait complètement le sens : chaque jour doit être un abandon et une découverte. Un simple regard en arrière le matin et en route vers une nouvelle aventure.
Physiquement, c’est dur : on marche vraiment 7 à 8 heures par jour. Cette année, la météo a été sous le signe du froid. A part 5-6 jours de "cagnard" (départ d’Hendaye avec 35°, quelques versants espagnols et les Pyrénées Orientales), c’étaient des départs en pantalon long et polaire avec même trois matins de gelée blanche. Le vent a été terrible, surtout au Pays Basque : au pic d’Orhy, une rafale m’a jeté à terre.
Un grand merci à mes trois ravitailleurs (Françoise, Edgard et Hervé) fidèles au rendez-vous malgré l’impossibilité de confirmer mon passage par téléphone.
Yves
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