Pic de la Robinera - Vallée de Chisagües

Mûrie lors du weekend de l’AML, cette sortie consistait pour l’un d’entre nous à pallier la frustration ressentie en 2008 lors de son arrivée au sommet complètement ennuagé et pour le second à compléter son tableau des 3000 m pyrénéens.

Le départ s’est effectué depuis la vallée aragonaise de Chisagües, que l’on rejoint à droite après le tunnel de Bielsa, juste avant Bielsa et la vallée de Pineta.

Les conditions étaient excellentes. Nous avons eu droit aux encouragements de quelques dizaines de marmottes sur les premières centaines de mètres, ainsi que de nombreuses autres au long du parcours.

Le col de Las Puertas fait la transition depuis des pentes herbeuses à des roches nues, principalement schisteuses avec des érections calcaires par endroit, raretés originales qu’il faut voir sur ce parcours.

Nous traversons alors quatre névés pour rejoindre la partie terminale, soit environ 400 m de montée dans des pierres schisteuses, d’où le surnom espagnol de Las Louseras, sans aucun doute analogue aux Lauzets occitans (zones de pierres délitées).

Après un petit parcours en crête, nous parvenons au vrai sommet, invisible sous la crête, face à un voisin imposant, La Munia. Panorama fantastique d’est en ouest, coté espagnol comme coté français, avec une vue privilégiée sur la face nord-ouest du massif du Mont Perdu et l’ouverture béante du col de Niscle.

Un autre français, venu du cirque de Troumousse par le col de la Munia, nous a précédé sur le sommet de quelques minutes. Le pique-nique à trois fut ponctué d’un recensement quasi-exhaustif des sommets remarquables.

Un vautour fauve nous a gratifié d’un passage à basse altitude juste au-dessus de nos têtes.

Le retour par le même itinéraire fut chaud et très ensoleillé.